Bonjour à tous,

Cette saison encore, des incidents ont marqués certaines de nos séances. Bien que sans gravité majeure, il paraît sage de penser que l'on a malgré tout eu de la chance et que ces incidents auraient tout aussi bien pu être dramatiques. 

L'escalade est un sport à risques, certes, mais en tant que club et pratiquants, nous devons tout faire pour que ces incidents n'arrivent pas ou ne se reproduisent pas pour ceux qui ont déjà eu lieu.

On peut tirer en quelques enseignements. Vous trouverez en fin d’article un rapide résumé des incidents. Personne n'est infaillible et une erreur est vite arrivée.

• Lorsque les encadrants vous font des remarques, ce n'est pas pour vous embêter. Nous avons été formé pour encadrer des séances et à cette occasion, nous avons pu voir un certain nombre de cas d'accidents possibles. Notre mission principale est de tout faire pour les éviter.
  Les encadrants se font régulièrement rabrouer ou critiquer par derrière lorsqu'ils font des remarques. Ce n'est pas agréable, d'autant plus quand cette activité d'encadrement est bénévole et que les remarques ne sont là que pour votre propre sécurité.
  La prochaine fois qu'une remarque vous est faite, merci de réfléchir à deux fois avant de vous dire que la remarque n'est pas utile ou ne s'applique pas à vous.
• Les gants, dans au moins deux des incidents, auraient pu permettre de limiter les conséquences voir d'éviter l'incident. Dans un cas, l'assureur aurait évité la brulure et aurait pu arrêter le grimpeur plus tôt. Dans un autre, c'est le gant qui se serait coincé dans le Reverso et il est probable que du coup l'assureuse n'aurait pas lâché la corde.
  Attention, le port de gant permet de limiter le risque d'incident ou leur gravité mais ne sont pas là pour permettre d'assurer n'importe comment. Même avec le port de gant, les remarques des encadrants sur la quantité de mou auraient été valables.
  Nous encourageons fortement le port des gants pour assurer. Nous en avons plusieurs en prêt à la salle si vous voulez les essayer avant d'en faire l'acquisition.
• Enfin, un dernier point d'attention sur l'alimentation. Les séances adultes notamment ont lieu en soirée. L'escalade est un sport intense. Si vous en sentez le besoin ou n'avez pas mangé le midi par exemple, n'hésitez pas à prendre une petite collation avant la séance. Cela peut permettre d'éviter un malaise et vos performances n'en seront que meilleures.
• Deux petits rappels pour terminer cette partie :
• La FFME a mis à jour ses recommandations de sécurité. Vous pouvez consulter l'article suivant dans lequel nous en avons parlé récemment.
• Le règlement intérieur stipule de ne pas assurer pieds nus. Nous sommes un certain nombre d’encadrant à aller plus loin et à recommander d’assurer en chaussures fermées. Cette recommandation ne fait pas partie du règlement intérieur mais l’absence du port de chaussure fermé remonte régulièrement dans les rapports d’accidents de la FFME.

Rapide résumé des incidents

• En première partie de saison, le grimpeur chute assez haut dans sa voie. Surpris, l'assureur s'embrouille dans ses gestes et la corde file. L'assureur parvient finalement à stopper la corde et le grimpeur, proche du sol, au prix de vilaines brûlures aux mains. L'assureur était au Reverso, sans gants.
• Récemment, un grimpeur, en tête, se sent mal dans sa voie et demande à temps à descendre. Ce grimpeur a été victime d'un malaise. Dans le cas du grimpeur, ce n'est pas forcément très grave et on peut difficile y faire grand chose. Mais imaginons un instant que le malaise ait eu lieu quelques minutes avant, quand la personne était en train d'assurer ? Et s'il n'avait pas eu le temps de prévenir son grimpeur ?
  Cela peut sembler invraisemblable, mais ce cas est arrivé dans un club du Sud-Ouest il y a peu de temps. L'encadrant présent au sol sur la séance a pu réagir à temps et sécuriser le grimpeur qui ne s'était rendu compte de rien.
• Enfin, la semaine dernière, un binôme avait été repris plusieurs fois concernant l'assurage et la quantité de mou laissée à la grimpeuse. La grimpeuse a fini par tomber de la 4 ou 5ème dégaine. L'assureuse a voulu ravaler le mou, la corde a filé et la main de l'assureuse est venue se coincer dans le descendeur, provoquant un mauvais réflexe : lâcher la corde.
  Par chance, la grimpeuse est tombée sur sa partenaire, sans bobos. L'assureuse s'en sort avec une épaule douloureuse.
  L'assureuse était au Reverso, sans gants.

Bonne soirée